Retour aux actualités
Article suivant
Article précédent

A la découverte d'Atmo Hauts-de-France

L'actualités des groupes

-

15/02/2024

Le jeudi 8 février, 15 ingénieurs et élèves se sont retrouvés dans les locaux de l’association Atmo Hauts-de-France à Lille. La visite avait pour but de découvrir le fonctionnement de cet observatoire régional de l’air et de comprendre comment il fait pour présenter la carte de la pollution du lendemain, le soir après la météo régionale.

Nous avons été accueillis très aimablement par son président fondateur, Monsieur Jacques Patris, que je tiens à remercier.

Atmo Hauts-de-France est une association de 75 personnes dont de nombreux ingénieurs de tout domaine (statistiques, chimistes, physiciens, mathématiciens, informaticiens…). C’est l’une des 19 AASQA (associations pour la surveillance de la qualité de l’air) du territoire. Elle est constituée, en représentations égales (4 groupes de 12 personnes), des services de l’État, des collectivités, des acteurs économiques (activités contribuant à l’émission des substances surveillées) et des associations et personnalités qualifiées. Il y a 204 adhérents (chiffres 2022).

Le financement est assuré par ses membres, dont la taxe générale sur les activités polluantes (TGAP), pour un budget annuel de 7 millions d’euros.

Elle est agréée par le ministère dans le cadre de ses missions : surveiller en temps réel l'air que nous respirons, informer au quotidien et alerter en cas de pollution atmosphérique (mais c’est la préfecture qui décide de la réduction des vitesses par exemple), accompagner ses partenaires dans leurs projets Air, en lien avec les thématiques santé, climat et énergie, et innover et anticiper, avec l'appui du Lab'Aireka. Ce laboratoire d’innovation, sorte de pépinière de projets en relation avec le domaine de la qualité de l’air dans les Hauts-de-France, propose des offres QA et RSE pour les entreprises, avec également des diagnostics Air dans la part du bilan carbone. Il a construit une Fresque de l’air à l’image de la Fresque du climat.

Les résultats publiés par Atmo Hauts-de-France sont publics et accessibles à tous. Cette transparence et l’impartialité garantissent une confiance certaine. Elle est confirmée par le partenariat avec plusieurs industries de la région, assez polluantes, qui s’appuient sur les mesures et les analyses faites en toute autonomie, sans parti pris. Cette capacité d’analyse est également exploitée par les agglomérations pour décider de l’implantation d’équipements ou de bâtiments destinés à recevoir du public, la loi les obligeant bientôt à montrer un bilan pollution de leur air intérieur. Certains architectes intègrent maintenant aussi des données Air pour définir l’orientation des bâtiments.

Les 45 stations de mesures d’Atmo Hauts-de-France relèvent sur la région plus de 30 polluants ou familles de polluants. Ces postes peuvent être mobiles ou fixes, et les équipements qu’elles contiennent dépendent de la spécificité du lieu où elles se situent. Les données sont transmises tous les quarts d’heure au siège où elles sont stockées avant d’être validées, analysées, interpolées et extrapolées. De petites stations portables, de la taille d’un paquet de cigarettes, sont aussi parfois proposées à des particuliers. Des airs intérieurs sont aussi analysés comme en ce moment dans les stations du métro lillois.

Après la présentation d’Atmo Hauts-de-France par le président et les différents collaborateurs responsables, la visite commença par le service Technique et Métrologie. Il est chargé de la mesure des polluants atmosphériques dans la région et des paramètres nécessaires à son interprétation. Il assure la gestion et la maintenance des dispositifs de mesures. Une équipe de 15 techniciens sillonnent la région pour démonter le matériel qui est ramené sur place pour l’entretien régulier : remplacement des pièces d’usure, remplacement de capteurs... Des partenariats sont faits entre Lab’AIREKA et différents laboratoires universitaire ou de grandes écoles de la région. Avant d’être remises en place, les machines sont recalibrées.

Notre groupe se divisa ensuite en deux pour la partie Études (9 personnes).

Le service inventaire recherche toutes les données concernant les sources d’émissions du territoire et produit un inventaire régulièrement reprenant plusieurs paramètres : nature, situation, type de pollution… 8 types de polluants sont tracés. L’analyse partielle des données annuelles nécessite 500 jours. Et tous les 5 ans, c’est l’ensemble des émissions de la région qui est soumis à un inventaire dont l’analyse demande 1 000 jours de travail. L’historique permet de produire des données fiables de cartographie de polluants, à une échelle temporelle et spatiale la plus fine possible.

Au service modélisation, le jeune ingénieur présent (statisticiens) nous expliqua les différents type de modèles utilisés. Atmo Hauts-de-France développe également ses propres outils en collaboration avec les deux plus grosses autres Atmo de France (Île-de-France, Lyon). Ces systèmes sont alimentés avec la data relevée par les capteurs, mais aussi des data sets de la météo et des Atmo des régions voisines et belges afin de fournir le plus de paramètres possibles. Le « moulinage » des données permet de prévoir la pollution sur un type de composant, ou tous, sur un quartier voire un pâté de maison. Bien entendu, l’incertitude fait partie des résultats des calculs.

Atmo Hauts-de-France a aussi mis en place une mesure de pesticides. Une station basée à Tourcoing trace 72 substances.

Et pour finir, l’association mesure aussi les pollens et signale les épisodes allergiques, permettant aux praticiens et aux malades d’anticiper les crises et d’adapter les posologies des médicaments.

 

Après avoir remercié chaleureusement nos hôtes, restés plus tard dans les locaux spécialement pour nous, une bonne partie du groupe a poursuivi les échanges au restaurant La Table de Sam, situé à proximité.

 

Article rédigé en grande partie grâce au site www.atmo-hdf.fr/, très complet et très clair ; il permet aussi de retrouver tous les éléments de la qualité de l’air, en cartes ou en chiffres.

 

Étaient présents : Jérémie Bastard (ECP11), Clémence Bosquet (IG2I26), Frederic Bouchez (ITEEM08), Héloïse Boyer-Vidal (ECLi23), Erwan Colombel (ECLi24), Geneviève Dauphin-Tanguy (ECLi74), Thibault De Parades (ECN16), Eric Devaux (ECLi85), Claire Galopin (ECP69), Jean-Patrick Galopin (ECP69), Marc Garnier (ECP98), Thomas Guiho-Momo (ECLi23), Delphine Longin (ECLi97), Guillaume Maistre (ECLi24), Roland Marcoin (ECLi72), Arthur Robert (IG2I26), Esther Sid-Cara (ECLi24).

 

Eric Devaux (85)

J'aime
111 vues Visites
Partager sur

Commentaires0

Vous n'avez pas les droits pour lire ou ajouter un commentaire.

Articles suggérés

L'actualités des groupes

Afterwork Spring Day à Paris le 4 avril

photo de profil d'un membre

Gaëlle CORNART

05 avril

L'actualités des groupes

Groupe Hauts-de-France : Visite de l’imprimerie de La Voix du Nord à Marcq-en-Barœul

photo de profil d'un membre

Gaëlle CORNART

02 avril

L'actualités des groupes

Visite du Musée des arts et métiers et de la Cité des Sciences par le groupe IDF

photo de profil d'un membre

Gaëlle CORNART

18 mars