Groupe Hauts-de-France : Visite de l’imprimerie de La Voix du Nord à Marcq-en-Barœul

Ce lundi 25 mars, le groupe Hauts-de-France a organisé la visite des rotatives du journal régional, La voix du Nord. Cet événement a ressemblé 45 participants, 33 au dîner puis 40 à la visite.

Le repas à La Taverne du Petit Wasquehal fut l’occasion de discuter et de partager entre les alumni de centrale Lille, Paris et Nantes, entre diplômés et étudiants lillois, une vingtaine étant présents sur la soirée, et entre générations, les promotion s’étalant de 1967 à 2028.

Une fois les cafés vite avalés, nous nous sommes retrouvés à l’entrée du site de l’imprimerie pour la visite prévue de 21 h 30 à minuit. Après vérification des participants, les guides nous ont emmenés dans une salle pour passer les consignes de sécurité, il s’agit quand même d’un site industriel. Et la visite a commencé par le musée.

La Voix du Nord a été créée par un réseau de résistants et les premiers tirages datent de 1941. La création officielle date de 1945.

Le musée présente différentes techniques d’impression ou de restitution d’images utilisées par le journal mais rendues obsolètes par le passage à l’offset et surtout par l’informatique qui permet une mise en page rapide et partagée. Mais bien qu’informatisé dès 1966, avec abandon progressive du plomb au profit de la photocomposition et de la télécomposition, les dernières machines Linotype au plomb ont fonctionné jusque dans les années 80, au siège du journal, sur la Grand Place de Lille, avant le déménagement de l’imprimerie. Aujourd’hui, l’impression se fait via des feuilles en aluminium, recyclables. Il en faut 4 par page pour gérer la quadrichromie mise en place totalement en 2009.

La visite commença par le stockage des bobines. 42 bobines de 1,5 t sont nécessaires pour les tirages de la nuit. La longueur de papier déroulée fait la distance entre Lille et Paris.

Les bobines sont amenées par des chariots robot et montées sur des dérouleurs. Toute les 30 min, l’enchaînement entre bobines se fait automatiquement en 120 ms seulement, une « simple » bande de collant double-face faisant le raccord entre les bandes de papier. Cet appareil assure l’étirement suffisant, ni trop peu, ni trop fort, pour détendre les fibres du papier et rendre plus facile l’absorption des encres.

Le papier entre à 50 km/h en 2 bandes dans les rotatives : 4 couleurs sur chaque face et hop… cadence et bruit d’enfer (bouchons d’oreille obligatoire). Puis d’autres systèmes non visibles plient les journaux. La production est de 12 exemplaires à la seconde. Les journaux sont contrôlés de manière régulière pas les ouvriers. Il y en a une soixantaine dans ce site le plus moderne d’Europe.

Via des transporteurs, les exemplaires arrivent à l’emballage pour expédition. À notre arrivée, se finissait le tirage de Havre Paris-Normandie. Et nous avons également vu les premières expéditions du Courrier Picard. Nous ne vîmes pas la une de la Voix du Nord du mardi, le tirage se faisant plus tard dans la nuit pour près de 200 000 exemplaires, distribués à 75 % par abonnement et souvent par colportage à domicile.

Nous nous retrouvâmes un peu après minuit dans la salle initiale pour une boisson avant d’organiser le co-voiturage pour ramener les personnes non véhiculées chez elles, le métro ne circulant plus à cette heure-là. Merci à tous ceux qui ont qui ont participé à cette phase.

Après avoir remercié nos guides, nous sommes rentrés chez nous, tard, très satisfaits de cette visite tardive mais intéressante. Événement probablement à réorganiser compte tenu du nombre de personnes qui souhaitaient s’inscrire mais n’ont pas pu le faire, les places étant rapidement parties.

Merci à nos hôtes de La Voix du Nord et à tous les participants pour ce début de nuit sympathique.

Eric Devaux (85)